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A tous ceaulx qui ces presentes lettres verront ou oiront, nous, frere Jehan de Verghetot, moisne profes et prieux del eglise de saint Bertin en saint Omer, Franssoys Hooft, crichouder du terroir de Furnes, Omaer Knibbe, landhouder de la loy de yceli terroir, Michiel Veyse, burghmaister de la ville de Furnes, Cristien Veyse son frere, et Cristien Paulin, arbitres presens et esluis par honnorables * et saiges reverend pere en Dieu monseigneur labbe de saint Bertin en saint Omer et son couvent dune part, et Jehan del Berghe, bailliu de Furnes, pour et au nom de nostre tresredoubte seigneur monseigneur de Bourgogne, conte de Flandres, Philippe de Leynsele, landhouder du commun dudit terroir, messire Jehan Spoorkin chevalier, Vincent Veyse, Jakemin de Lerke, Jehan Gheliaerd et Andrieu de Zinnebeike, esquevins et cuerriers dudit terroir, pour et ou nom de la loy et commun dudit terroir, Jaque le Dœyre, Loy de Polinchove et leur consors daultre part, pour decider et mettre a fin certain proces esmeu ou espere a mouvoir devant le conseil du devantdit nostre tresredoubte seigneur estant a Gand, touchant certaine jurisdiction de Hernesse, que lesditz monseigneur labbe et couvent pretendent a avoir en plusieurs places oudit terroir de Furnes, est a scavoir en la ville de Furnes, es parroches de Steinkerke, Avencapelle, Egwerts-

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capple, Alverinchem, Wulverinchem, Lo, Hoghestade, Bulscamp, Adenkerke, Ramscapple, Penise et Lampernesse, aveucques plusieurs droitz contenus en certain mandement, que lesditz religieux avoient inpetre de nostredit tresredoubte seigneur pour certains inpeschemens, que yceli bailliu leur avoit fait en ycelle jurisdiction de Hernesse, laquelle jurisdiction ledit bailliu et loy, Jaque le Dœyre, Loi de Polinchove et leurs consors contredisoient, disant ycelle jurisdiction devoir appartenir a la loy dudit terroir de Furnes par plusieurs raisons et non as- ditz religieux, pour quoi yceulx religieux eussent inpetre ledit mandement de nostredit tresredoubte seigneur, contenans leur droitz et possessions, quilz preten- doient a avoir esditz lieux, et yceli mandement eussent fait executer, et au quel mandement les dessusdits se fuissent opposes. Et pour eviter les cous et fres dez parties depuis eussent eu traytiet amaureux emsamble et se fuissent submis de tout en tout dudit discort et debat en nous arbitres dessusnommez, comme il appert par certaines lettres sur ce faites, seellees des seaulx de Jehan Veyse et Winnoc Haroud, hommes de fief dudit nostre tresredoubte seigneur. Scavoir faisons, que sur ce fait boine et suffissante information par nous ditz arbitres, et sur ycelle information eu advis et deliberation aveuc les saiges, trouvons que lesditz religieux ont mieux prouve leur intention pour venir a leur conclusion, que nont ledit bailliu, ladite loy, Jaque le Dœyre, Loi de Polinchove et leur consors. Et pour ce nous sententions et adjujons ladite jurisdiction de Hernesse et les droitz appartenanz a ycelle, comme contenu est oudit mandement, devoir appartenir auxditz religieux en tous les lieux dessusditz et en cascun dyceulx, et Jehan Soy, bailliu desditz religieux, quite et absaulx de toutes calainges faites sur li par le bailliu de Furnes, aussi avant quil touche ou puet touchier la Hernesse dessusdite. En tesmoing de ce, nous arbitres dessusnommez avons mis nos seaulx pendans a ces presentes, qui furent faites et donnees Ian de grace mil quatre cens et dix, le vintisme jour de novembre.

Original. Sceaux enlevés.