Philippe [IV, dit le Bel], roi de France, rappelle que le contentieux entre le maire et les jurés de Corbie et les religieux de l’abbaye du même lieu avait déjà fait l’objet d’un arbitrage rendu par Mathieu, ancien abbé de Saint-Denis-en-France, Raoul d’Estrées, chevalier, alors maréchal de France, Guillaume de Neuville, alors archidiacre de Blois en l’église de Chartres, et Gautier Bardi, alors bailli de Vermandois, du temps de son père Philippe [III]. Depuis, des mésententes sont survenues à propos de l’interprétation de certaines des clauses de l’entente. Un nouvel accord est donc prononcé par les arbitres Oudard de Neuville et Guillaume de Hangest, qui clarifie de nombreux points quant aux droits de justice respectifs de la ville et de l’abbaye. Il traite de la répression des méfaits commis dans la ville et sa banlieue et de la façon de punir les coupables ; de la surveillance de la qualité des produits mis en vente ; des droits sur les étrangers et les épaves ; de la justice sur les biens meubles et les héritages ; des biens confiés à la garde d’un tiers ; des locations de valets, de chevaux ou autres ; de la façon de faire justice et de l’usage de la force ; du gage de bataille ; de la saisie de biens meubles ou immeubles pour recouvrer le paiement de la taille ; de la garde des métiers de la ville ; de la réglementation urbaine ; de la cloche de la ville ; de la police des eaux, des marais et de la pêche ; du droit de l’abbaye d’ériger des clôtures autour de ses biens ; des étalons et du sceau de la ville ; des biens des personnes décédées ; de l’asseurement, du bannissement ; de la violence physique sur les domaines de l’abbaye ; des justices à Neuville ; de la façon de traiter les malfaiteurs qui sont des hommes de l’abbaye ; de la garde des ordonnances sur la monnaie ; des limites de la banlieue ; retour sur quelques clauses.
docling